Pour une deuxième journée consécutive, les étudiants de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) ont été sur le macadam pour exiger la réouverture de la faculté, fermée depuis lundi 2 septembre 2019 par le décanat.
Unilatérale, voilà comment les protestataires qualifient cette décision des responsables de cette entité de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH). En effet, cette mesure a suivi un mouvement que les étudiants avaient organisé pour dénoncer le manque de transparence dans le concours d’admission à la faculté et des actes de corruption enregistrés dans le cadre de ce processus.
Ce jeudi 5 septembre 2019, plusieurs dizaine d’étudiants ont bloqué la rue Oswald Durant à l’aide de chaises pour continuer de dénoncer la corruption qui sévit à la faculté de médecine et de pharmacie. Dans la rue, ils ont simulé des cours d’anatomie devant les locaux de la FMP dont les portes sont fermées depuis quatre jours.
Ce mouvement qui a commencé devant les locaux de la faculté n’a pas pris du temps pour transformer en marche pacifique. Direction : le rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti pour se faire entendre porter plainte contre les membres du décanat de la FMP. Ils étaient munis des pancartes sur lesquelles on pouvait lire notamment « Nou Di Non, FMP pap Privatize », « FMP Pa Byen Prive Milcé ak Cadet, Dekana a Pa kab Fèmen l lè l Vle ».
Les protestataires ont parcouru plusieurs rues de la capitale. Sur tout le parcours, ces étudiants en médecine n’ont cessé de lancer des propos hostiles aux membres du décanat. Arrivés à Carrefour Tifou, ils ont complètement paralysé la circulation en faisant une chaine humaine pour entonner l’hymne de la FMP.
De manière pacifique, les étudiants ont poursuivi leur parcours et ont fait une halte devant la clinique privée du doyen de la faculté de médecine et de pharmacie située à Bois Verna. Là, ils ont appelé ce dernier à rouvrir les portes de la FMP afin qu’ils puissent reprendre les cours.
Arrivés devant le rectorat de l’UEH, les étudiants ont invité les membres de l’institution à assumer leurs responsabilités face à la situation qui se développe actuellement à la FMP.
La marche qui a été sécurisée par des agents de la police nationale s’est déroulée sans incidents majeurs. Les étudiants protestataires menacent de poursuivent leur mouvement si rien n’est fait pour satisfaire leurs revendications.